Les 50 mètres des curieux-ses avec les oiseaux

Dans nos temps de résidence, durant nos temps d'observations, nous avons invité les enfants à jouer dehors, dans la rue, sur une place, un port, un espace public périmétré, des espaces communs. Le personnage de l'oiseau arrive rapidement. On joue à, on fait comme si que, on déplace son regard. Un imaginaire décalle notre réalité, le réenchante.

Nous n’avons pas observé que les enfants d’aujourd’hui. Pour les comprendre et analyser la progression des choses, nous avons aussi observé les enfants d’hier ! Quand ils étaient petit, il avait une distance d’autonomie de 7 km. Tous les matins, il allait à l’école tout seul, à pied : ça ne posait de problème à personne. ils sont un peu comme des oiseaux, qui survoleraient et surveilleraient la ville.

Les oiseaux se déplacent en apesanteur. Le monde autour est une nouvelle géographie à arpenter. Tout devient événement. Le monde qui se présente devant nous n'est pas forcément hostile mais il faut se méfier.

chahuts 2018 1

"On se déplace par nécessité, mais les nécessités sont très variables. Comme tout animal l’être humain se déplace d’abord pour se nourrir, pour aller chercher de la nourriture qu’elle soit matérielle ou spirituelle. Aujourd’hui, on peut se nourrir de chez soi, depuis son ordinateur. L’homme est-il devenu un chasseur cueilleur virtuel ? C’est l’adulte qui veille au nourrissage de l’enfant (alimentation, éducation), mais alors qu’est qui motive le déplacement de l’enfant ? Est ce juste pour la beauté du geste, pour le plaisir la découverte, la joie de l’expérimentation, le goût de l’inconnu ? Se déplacer en soi, changer de démarche, de manière de se déplacer : se déplacer comme un enfant, un adulte, un vieillard, un chat, un hippopotame, un pigeon, avec ou sans but. Se déplacer autrement change notre rapport au monde, notre manière de le regarder, mais aussi nous change. En faisant comme si que, en jouant à faire semblant, j’expérimente l’étranger, l’autre, je m’ouvre à d’autres réalités en les faisant passé par mon corps. Pour être un vrai explorateur il faut être ou redevenir un enfant."

Réflexions partagés par Marion Bourdil suite à un work-shop à Nohanent.

Maintenant, que dirais-tu de rentrer un peu plus dans la fabrication de notre spectacle ? Dans notre création, tu trouveras quelques spécificités sur nos modalités de fabrications. Tu as le choix entre trois matières. Qu'est-ce qui te tente ?


les enfants complices les enfants complices

les enfants complices

le révélateur d'espace le révélateur d'espace

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l'ensauvagement l'ensauvagement

l'ensauvagement

Si tu te paumes, on se retrouve à la voiture

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